FAQ sur la psychothérapie : 8 questions-réponses

titre FAQ 8 questions et réponses

  1. Combien coûtent les séances de psychothérapie ? Sont-elles remboursées ? A quelles conditions ?
  2. Comment m’assurer que le « psy » que j’ai trouvé est compétent ? Après tout, je ne sais rien de lui…
  3. Comment m’assurer de trouver « le psy qui me convient » ?
  4. Le « psy » va-t-il forcément me prescrire des médicaments ?
  5. Si je commence une psychothérapie, puis-je arrêter bientôt mes médicaments ?
  6. Qu’est-ce qui différencie psychiatres, psychanalystes, psychologues, psychothérapeutes, psychopraticiens, Gestalt-thérapeutes et autres ?
  7. Est-ce que la Gestalt-thérapie est la thérapie la plus indiquée pour mon cas ?
  8. Comment se passe une psychothérapie en Gestalt-thérapie ?

FAQ Combien ça coûte

  • 1. Combien coûtent les séances de psychothérapie ? Sont-elles remboursées ? A quelles conditions ?

Chaque forme de psychothérapie a son cadre propre et le montant d’une séance est donc très variable : par exemple, certaines séances durent 20 mn et d’autres 1h. Les tarifs s’étagent le plus souvent dans une fourchette de 40 à 90€ par séance.

A l’association Un pas vers soi – Gestalt-thérapie, la première séance, qui est généralement consacrée à la prise de contact plutôt qu’à la thérapie, bénéficie d’un tarif très réduit.

Seules les séances effectuées auprès d’un psychiatre sont actuellement remboursées par la sécurité sociale, car le psychiatre est un médecin, à la différence de tous les autres « psys ».

Certaines mutuelles peuvent proposer une participation aux séances de psychothérapie (renseignez-vous auprès de votre mutuelle).

FAQ Compétence

  • 2. Comment m’assurer que le « psy » que j’ai trouvé est compétent ? Après tout, je ne sais rien de lui…

Si vous n’avez pas à connaître la vie privée de votre « psy », en revanche n’hésitez pas à lui poser des questions pour savoir quelle est sa formation et comment il pratique. Les praticiens sérieux sont fiers de leur formation, qui est très approfondie (le niveau moyen de formation d’un psychothérapeute certifié est Bac + 7), et ils ont foi dans leur courant théorique. Vous pouvez par exemple demander :

  • Quelle méthode pratiquez-vous ? A quel courant de psychothérapie vous rattachez-vous ?
  • Disposez-vous d’un certificat ou d’un diplôme d’une école ?
  • A quel code de déontologie vous référez-vous ?

Si votre interlocuteur refuse de vous répondre clairement, la prudence est de rigueur.

FAQ quel psy pour moi

  • 3. Comment m’assurer de trouver « le psy qui me convient » ?

Quand on cherche un « psy », on peut consulter les annuaires professionnels. Souvent les instituts professionnels de formation disposent de leur propre annuaire, comme l’Institut Français de Gestalt-thérapie (IFGT). Chaque organisme fédérateur d’un courant de psychothérapie (Gestalt-thérapie, sexothérapie, art-thérapie, psychanalyse, hypnothérapie…) détient également un annuaire des praticiens, par exemple le Collège Européen de Gestalt-thérapie et la Société Française de Gestalt pour les Gestalt-thérapeutes français. Vous pouvez enfin consulter les annuaires des organismes représentatifs des psychopraticiens relationnels et psychanalystes français comme le SNPPsy et l’Affop.

Pour vous donner les meilleures chances de trouver « la bonne personne », rien ne peut vous éviter de… la chercher ! Dans le cas où vous « ressentez un mauvais feeling » avec le psy rencontré, vous n’êtes pas obligé d’entamer la psychothérapie, qui donnera toujours de meilleurs résultats si vous sentez qu’une relation de confiance peut s’instaurer entre vous et le thérapeute. Vous pouvez même rencontrer plusieurs praticiens avant de vous engager.

FAQ prescrire médicaments

  • 4. Le « psy » va-t-il forcément me prescrire des médicaments ?

Non, seul le psychiatre, qui est d’abord un médecin, est habilité à vous prescrire des médicaments, et tous les psychiatres n’en prescrivent pas systématiquement.

FAQ arrêter médicaments

  • 5. Si je commence une psychothérapie, puis-je arrêter bientôt mes médicaments ?

Les traitements chimiques et psychiques ne s’opposent pas, ils se complètent. Il est par ailleurs dangereux d’arrêter brutalement certains médicaments (psychotropes…). Le plus souhaitable est d’être suivi en même temps et distinctement par son médecin psychiatre et par son psychothérapeute ; le psychiatre étudiera au fur et à mesure, avec vous, la diminution ou l’arrêt de médicaments en fonction de l’amélioration de votre état. Les deux professionnels peuvent d’ailleurs, sous le couvert du secret professionnel partagé, échanger quelques informations pour votre meilleur suivi thérapeutique.

FAQ les différents psys

  • 6. Qu’est-ce qui différencie psychiatres, psychanalystes, psychologues, psychothérapeutes, psychopraticiens, Gestalt-thérapeutes et autres ?

 

  • Le psychiatre

De tous les « psys », seul le psychiatre est un médecin, lui seul peut donc prescrire des médicaments. Il est aussi le seul dont les consultations sont remboursées par la sécurité sociale. Ce médecin, spécialisé en psychiatrie, a effectué plusieurs années de stage en services spécialisés ou psychiatriques, il sera donc tout à fait apte à accompagner médicalement ses patients. En France, le cursus standard de formation des psychiatres ne comprend pas de formation approfondie à la psychothérapie. Aussi certains psychiatres effectuent-ils une démarche personnelle de formation complémentaire auprès d’instituts de formation en psychothérapie pour mieux accompagner leurs patients sur ce plan.

  • Le psychologue

Le titre de psychologue est obtenu après une formation universitaire d’au moins quatre ans en psychologie. Les connaissances du psychologue lui permettent de se spécialiser dans différents métiers qui peuvent avoir trait à la pédagogie, au recrutement, à la santé psychique au travail ou à la psychothérapie. De nombreux psychologues qui souhaitent pratiquer la psychothérapie complètent leur formation universitaire en psychothérapie auprès d’instituts spécialisés.

  • Le psychothérapeute

Avant 2010, les professionnels de l’accompagnement psychique formés par les instituts spécialisés dans les différents courants de psychothérapie étaient reconnus comme psychothérapeutes.

Dans le but de mieux protéger le public des méfaits de certains « psychothérapeutes » auto-proclamés sans aucune formation, un amendement a été voté en 2010 pour assortir en France le titre de psychothérapeute à certaines conditions. Il est aujourd’hui réservé aux psychologues et psychanalystes diplômés et aux médecins titulaires d’une formation complémentaire en psychologie.

Cependant, de nombreux instituts de formation de psychothérapeutes ainsi que les deux grands regroupements de professionnels de la psychothérapie (SNPpsy et Affop) restent insatisfaits du contenu de l’amendement de 2010. Ils militent pour mieux garantir la protection des patients par l’intégration de cinq autres critères professionnels spécifiques.

En savoir plus : les 5 critères.

  • Le psychopraticien relationnel

Depuis 2010, de nombreux professionnels de la relation d’aide psychologique choisissent de s’intituler ainsi à défaut d’utiliser le titre de psychothérapeute. Ils ont suivi une formation approfondie et se reconnaissent dans les cinq critères exigés par les professionnels de la psychothérapie (voir paragraphe « psychothérapeute » ci-dessus).

  • Le Gestalt-thérapeute

Titulaire du diplôme de Gestalt-thérapeute délivré par un institut de formation spécialisé, il est psychothérapeute s’il est praticien de la psychothérapie depuis longtemps. S’il a achevé sa formation après 2010, il est donc « psychopraticien relationnel » (cf. ci-dessus). Il adosse sa pratique à la théorie de la Gestalt-thérapie, élaborée dans les années 1950 par un groupe de professionnels dont le plus célèbre est Frederick PERLS et diffusée depuis dans le monde entier : la Gestalt-thérapie est, ex-aequo avec les Thérapies Cognitivo-Comportementalistes, la deuxième forme de thérapie la plus pratiquée dans le monde, derrière la psychanalyse ; selon Serge GINGER, elle est enseignée dans plus de 50 pays.

  • Le psychanalyste

Formé par une psychanalyse personnelle approfondie (séances rapprochées durant plusieurs années) accompagnée d’une formation théorique spécifique, le psychanalyste est spécialisé dans l’exploration de l’inconscient du patient suivant la méthode fondée par le célèbre Sigmund Freud.

Contrairement à ce qu’on croit souvent, il n’est pas nécessaire d’être médecin ni psychologue pour obtenir le titre de psychanalyste.

FAQ psy pour moi

  • 7. Est-ce que la Gestalt-thérapie est la thérapie la plus indiquée pour mon cas ?

La Gestalt-thérapie n’est pas une forme de thérapie meilleure qu’une autre. Les différents grands courants thérapeutiques sont tous valables à condition que la cure soit pratiquée par des professionnels compétents et dans un cadre adapté. Ceci exige que le professionnel soit supervisé et suffisamment formé : par exemple un praticien qui reçoit des enfants, ou des couples, doit être spécifiquement formé pour ce public. Le professionnel doit aussi tenir compte des éventuelles contre-indications de sa pratique.

Il n’existe pas de contre-indication à la pratique de la Gestalt-thérapie.

  • 8. Comment se passe une psychothérapie en Gestalt-thérapie 
  • Comment se passe le premier entretien ?

Le rendez-vous pour cet entretien est pris par téléphone. Puis, au cours de ce moment de rencontre au cabinet, l’échange entre le vous et le praticien permet de comprendre dans quel but vous souhaitez entreprendre une psychothérapie. Le praticien vous expliquera son cadre de travail, qui peut au besoin être aménagé. Cet entretien vous permet de poser toutes vos questions, et de voir si vous vous sentez suffisamment en confiance pour envisager la thérapie avec cette personne et de cette façon.

Cette séance est généralement consacrée à la rencontre plutôt qu’à la thérapie, c’est pourquoi, à « Un pas vers soi – Gestalt-thérapie », elle est facturée en tarif très réduit.

  • Comment se déroule une séance ?

Le Gestalt-thérapeute et vous, assis face à face, vous parlez. Vous pouvez évoquer ce que vous voulez : ce qui vous semble important ou ce qui vous vient sur l’impulsion du moment… tout est matière au travail thérapeutique.
Le praticien, sans jugement, va vous aider à prendre conscience de la forme que prend votre dialogue commun, votre présence à deux. Il ne juge pas mais s’implique dans la relation thérapeutique, donne un retour sensible sur ce qu’il comprend et ressent de la situation… En étant plus attentif à ce qui est ressenti et à l’enchaînement des différents moments de la séance (par exemple : tiens, je parlais de mes vacances et soudain me vient un besoin de bouger davantage), vous pouvez développer une conscience plus approfondie. Souvent, la conscience corporelle sera aussi sollicitée (comment je sens mon corps maintenant ? Tiens, ce n’est plus comme tout à l’heure…).

  • Quel est le rythme des séances ? et la durée d’une cure thérapeutique ?

Aucune cure psychothérapeutique ne peut donner de bons résultats sans la régularité et une certaine fréquence des rendez-vous. Le plus souvent, le rythme suivi est hebdomadaire. La fréquence peut être modifiée d’un commun accord au cours de l’avancée du travail.

Il est nécessaire d’accepter que ce qui se passe ne prendra pas forcément sens immédiatement, on ne va pas « tout comprendre » ni « tout changer » tout de suite, mais que le sens et le changement se construiront pas à pas.

La psychothérapie est une histoire que l’on écrit soi-même avec l’aide de son « psy », tantôt en marchant, tantôt en courant, tantôt en restant sur place ou en faisant d’intéressants détours… elle suit son rythme propre et comporte ses variations et rebondissements intimes, c’est pourquoi de ce point de vue déterminer dès le départ la durée de la cure n’a pas de sens (et serait d’ailleurs illusoire).